Voici le premier chapitre d'une fiction qui
Voici le premier chapitre d'une fiction qui s'intitule Majinai. Déjà rien qu'avec le titre, vous vous doutez que cette histoire a été influencé par la lecture de mangas...et inspirée tout particulièrement de celui de Takaya sensei.
Lisez et surtout n'hésitez pas à me faire part de vos commentaires...
Majinai
Chapitre 1
La pluie glissait le long de son pâle visage...ne t'arrête pas, surtout ne t'arrête pas...ne te retourne pas en arrière...cours, cours jusqu'à en perdre haleine pour oublier...pour fuir le passé et ce crime qui est le tien...éloigne-toi des autres...n'aies pas peur de l'oubli, lui seul te permettra de te purifier de ton crime...criminel...assassin...démon...tu ne mérites pas de vivre...
Le jeune homme s'arrêta, en titubant, il ouvrit la porte de la petite cabane en bois et se réfugia à l'intérieur. Il se recroquevilla sur lui-même et se laissa gagner par un profond sommeil...
Le bruit strident du réveil tira la jeune fille de son profond sommeil, elle se redressa et s'étira.Le miroir qui se tenait face à elle, renvoyait l'image d'une jeune fille adorable, au visage couleur de pêche bien mûre encadré par une magnifique chevelure d'ébéne, pourtant, son regard d'un bleu limpide semblait triste, effacé... Mizu replia ses genoux sous son menton et repensa à son rêve...
toujours le même...toujours lui...lui et son regard, lui et sa voix menaçante...lui, lui, lui et toujours lui...machinalememt, elle caressa son poignet droit...il faut aller de l'avant, Mizu et ne plus penser à ton passé...plus facile à dire qu'à faire...le jeune fille rejeta ses draps et se dirigea vers son armoire...tout le monde peut changer, sauf moi...
Mizu descendit dans le salon et soupira à la vue de sa cousine, agenouillée devant la table basse, la tête reposant sur ses bras:
- Aisu... tu es pathétique...
La jeune femme releva la tête et se massa le crâne, sa voix était pâteuse:
- Je crois que j'ai encore un peu trop forcé sur la dose...
La jeune fille leva les yeux au ciel en signe d'exaspération...malgré ses vingts-cinq ans, Aisu Kamiaku se comportait comme une adolescente, d'ailleurs, elle se définissait elle-même comme étant: sournoise, dépravée, fumeuse invertérée et surtout alcoolique notoire. Les parents de la jeune femme se désespéraient de ne pouvoir la marier un jour, leur écrivaillon de fille tentait de les consoler en leur disant que de toute façon,jamais un homme sain d'esprit accepterait de prendre pour épouse un écrivain qui s'habillait comme un homme et qui plus est, était doté d'un caractère légérement pervers...Mizu détaillait avec attention sa parente...
pourquoi se comporte-elle ainsi? elle est tellement jolie...tous les hommes la trouvent belles et elle s'en amuse...Mizu avait raison.
Bien que de petite taille, Aisu était une femme ravissante aux grands yeux couleur de glace et aux longs cheveux bruns qu'elle laissait vagabonder en toute liberté, elle dégageait un charme étrange: parlant, s'habillant et se comportant comme un homme, elle les fascinait tous...
Mizu sortit de la demeure sans accorder un dernier regard à sa cousine qui tentait de se lever à grand-peine...
quelle famille...
elle se dirigea vers sa cabane à outils, lorsqu'elle ouvrit la porte, elle eut un choc: un jeune homme respirant profondément dormait à même le sol, l'adolescente ne put s'empêcher d'admirer les traits fins de l'inconnu...
il est beau...que fait-il ici?
- Mizu!!!!!!!
Aisu venait à son tour de pénétrer dans la cabane:
- Où t'as mis le...c'est qui ce type!?
La jeune femme eut un sifflement admiratif:
- Il est sexy!!!! pourquoi ne pas en profiter pendant qu'il est endormi?
L'adolescente lui décrocha un sombre regard:
- Tu ne pourrais pas te comporter en adulte pour une fois!!!!!
- T'es pas drôle...
Le jeune homme battit des paupières...j'entends des voix...où suis-je...
- Comment te sens-tu?
Il se redressa, une jeune fille lui souriait:
- Qui es-tu?
L'inconnu passa sa main dans sa chevelure d'ébéne...Mizu vit une lueur de méfiance traverser les yeux d'onyx de l'adolescent:
- Où suis-je?
Aisu s'avança d'un pas chancelant:
- Dans ma cabane à outils, sur ma propriété... normalement,je devrai appeler la police, mais, tu es tellement mignon que je ne le ferai pas...
Le jeune homme toussa, un crachat de sang gicla de ses lèvres. Mizu pâlit:
- Tu es malade?
L'adolescent lui adressa un sourire qui se voulait rassurant:
- Ce n'est rien...
Il eut un frisson...
bon sang, la fièvre n'a pas baissée...et je dois trouver une solution pour m'échapper...je ne tiens vraiment pas à répondre à leurs questions.
Il se releva avec peine:
- Excusez-moi de vous avoir dérangé...je...
Il ne put achever sa phrase, une violente douleur s'empara de lui, il sombra dans l'inconscience...
